dimanche 26 février 2012

Et attendre le printemps



Il paraît que les grues remontent et que c'est bon signe... Je n'ai en tout cas pas le souvenir d'avoir attendu le printemps avec une telle ferveur. Va arriver le moment de l'année où finalement revenir vivre à Paris ne me semble plus une évidence, du moins jusqu'au mois d'octobre...

Les journées rallongent, on ose enfin retirer son pull l'après-midi et prendre le soleil en terrasse.

Plus que quelques jours et mes copains de la forêt seront enfin débarrasser de ces abrutis avinés en orange qui bordent nos routes de campagne les dimanches d'hiver (je connais des chasseurs et j'assume pleinement).

On parle de ce que l'on va semer ou planter dans le potager, des garriguettes précoces et des tiramisus fraises/speculoos que l'on fera avec.

Le chat reprend des balades de plus de dix minutes et réenvisage la possibilité de bouffer un ou deux moineaux qui passeraient un peu trop près de la maison (je le vois dans ses yeux le bougre).

On guette le réveil de Milo la tortue.

Je rêve à nouveau d'un splendide salon de jardin en bois exotique qui, comme chaque année, restera sagement dans les pages des prospectus car il y a toujours un achat bien plus important à faire (cette année, une tondeuse entre autres...).

J'ai des envies de sandales, d'odeur de monoï et de jupette verte (ben oui forcément verte cet été, je suis la mode à moi toute seule, mouhahaha).

Mais en attendant sagement cette période de l'année si chère à mon coeur, je vais finir mes plaisirs d'hiver, à savoir :
- aller skier une journée entre potes, me ramasser forcément et boire trop de vin chaud assurément ;
- me faire un dernier p'tit week-end parisien solitaire avant la trêve estivale (quoiqu'il y a Kool and The Gang qui passent le 5 juillet à l'Olympia. Oui je sais j'ai des goûts de chiotte mais j'assume ça aussi ),
- retrouver un ami d'enfance perdu de vue depuis pas de loin de 30 ans avec qui  je partage tant de souvenirs.

En tous cas, j'aime ces listes non exhaustives et l'attente qu'elles procurent.

Bon dimanche ensoleillé, enfin j'espère pour vous parce qu'ici, c'est très bien parti...






mardi 21 février 2012

Marre du confit ? Filez à la Fourchette Verte



On en rêvait, Nadia et Guillaume l'on fait : un endroit sympa, à la déco printanière (on en a bien besoin en ce moment...), où l'on peut ENFIN manger autre chose que du confit et des patates sarladaises.
Pari gagné pour ce couple adorable qui a pris le risque, pour notre plus grand bonheur, de proposer une cuisine saine, originale, concoctée avec des produits frais, locaux et souvent bio, face à la grosse artillerie sarladaise des restaurateurs qui ne font que de la bouffe à touristes (cela n'engage que moi, quoique..).

A la Fourchette Verte, on vient manger entre copines, en amoureux, en famille. On se régale d'une soupe maison, d'une grosse part de quiche (carottes-comté, ma préférée, une tuerie...), d'une pizette (magret-pêches, vous m'en direz des nouvelles), de bricks poulet au curry/coco, d'une grande planche de fromages avec son verre de vin rouge. Et les desserts sont comme le reste, à tomber par terre, comme les pommes bio au four au caramel et speculoos, le tiramisu (mon homme en est dingue),le crumble pomme/poires,  les salades de fruits de saison, j'en passe et des meilleurs.

Et pour finir le repas, Nadia vous proposera un café ou une farandole de thés bio tous aussi bon les uns que les autres (mon préféré, le rooibos vanille-fraise).

Ici, vous serez toujours accueillis avec le sourire, un mot gentil, et c'est tellement rarissime dans le coin que cela mérite d'être souligné. Mais attention, succès oblige, réservez le midi car c'est souvent plein !! A noter aussi que vous pouvez emporter votre repas et qu'il existe aussi une possibilité de service traiteur.



Le 22 avril (un signe, c'est le jour de ma fête ;-), cela fera un an que la Fourchette Verte ravit nos papilles. On ne peux que souhaiter à cet endroit que j'affectionne tout particulièrement de nous permettre encore des années de réjouissances culinaires.

Encore merci à vous Nadia et Guillaume de nous proposer cette alternative qui fait du bien à nos p'tits organismes encrassés !!!

La Fourchette Verte
25, avenue Gambetta - 24200 Sarlat
Tél. 05 53 28 51 24
www.lafourchetteverte.com

Horaires d'ouverture
Lundi et mardi : 11h45-14 h
Mercredi, jeudi, vendredi et samedi : 11h45-14h/18h-21h
Fermé le dimanche

A très vite

vendredi 17 février 2012

Bye bye mon ami le franc...



Et oui aujourd'hui une page se tourne, c'est le dernier jour pour aller échanger ses Pascal, Delacroix ou autre St-Exupéry. Demain le franc ne sera plus rien, à part dans nos mémoires.

Et c'est peut-être très con, mais moi ça me rend toute chose. Je l'aimais bien moi ce franc, comme beaucoup de monde bien sûr mais pas juste parce qu'il me rappelle que le passage à l'euro fut une hérésie et un désastre.
En bonne quadra que je suis, c'est un peu de mon enfance et de mon adolescence qui se barrent une fois de plus.

D'abord on peut plus dire 10 balles ou 100 balles, et ça c'est juste nul. Le jour où j'ai échappé ce terme devant ma fille, elle m'a regardé comme si je ne savais pas qui était Taylor Lautner... (les parents de garçons, vous ne pouvez pas comprendre...).

Et puis ces pièces roses, ces cents (rien que le nom....), ça sert à rien à part à m'empêcher de fermer mon porte-monnaie. Nos pièces jaunes à nous, elles avaient une valeur inestimée... On les gardait religieusement pour pouvoir aller à la Boutique Jaune à la sortie de l'école et demander : 3 n° 9 et 10 n° 8, un rouleau de zan avec le bonbon au milieu (RIP...), 4 boules de coco et 2 paquets d'images Panini. Et on ressortait de là fiers comme Artaban et les joues comme des hamsters.

Plus tard, les pièces de 1 F c'était pour mettre dans le flipper ou le baby... et aussi pour acheter des clopes.

Bye bye petit franc, mais t'inquiète, je garde amoureusement une pièce de 10 F sur moi qui d'ailleurs m'a été refilée à la place d'1 euro...

A très vite.


mardi 14 février 2012

Pour passer un bon moment entre copin(e)s à Sarlat : le Donlino's



Sarlat l'hiver, n'ayons pas peur des mots, c'est l'horreur. Tout est fermé ou presque. Vous voyez les stations balnéaires à partir de novembre ? Et ben c'est ça en pire, sans la mer, et je n'exagère que très légèrement.

Heureusement, il y a quelques endroits sympas où aller se réchauffer et refaire le monde. Et depuis peu, un de mes préférés, c'est le Donlino's où sévit ma copine Anne-Laure.

Pour la petite histoire, on s'est connu il y a une quinzaine d'années. Nous faisions du théâtre ensemble et nous avons eu la grande, que dis-je, l'immense plaisir de jouer une pièce, non, une farce paysanne comme on dit, où j'y jouais un bouseux de première avec bottes en caoutchouc, bleu de travail, mégot et casquettte (oui oui y'a des photos...) et Anne-Laure un vétéraire... il y était question d'hémorroïdes.... Un pur bonheur.

Mais depuis la belle a lâché sa blouse et ses vaches et a donc ouvert ce petit snack/salon de thé tout mimi où l'on trouve toutes sortes de café et thé, et où l'on peut se régaler de paninis, bruschettas et autres pastas à l'heure du déjeûner, sans oublier les cookies et muffins pour le goûter.

Et surtout, surtout, on s'y marre grave !! Car l'endroit est doté de deux PC en libre-accès (enfin faut consommer hein !), ce qui donne lieu à de mémorables quizz musicaux (je suis l'experte des années 80...) ou de culture générale (et là, on y entend des perles...). On peut également y faire sa revue de presse...

Et je rajouterais aussi, et pour les mamans d'ados comme moi c'est hyper important, qu'on peut y laisser aller ses gamines sans problème. Anne-Laure veille au grain.

Bref, une ambiance potache qui fait franchement du bien dans le blues ambiant général.



Donlino's : 20, rue du Siège à Sarlat(petite ruelle qui donne dans la Traverse, après le bijoutier Axel),
tél. 06 73 34 13 85

A très vite.






dimanche 12 février 2012

Entre autre menu plaisir : recevoir une Beauty Box...




Dans la série : on est jamais mieux servi que par soi-même et afin de recevoir un p'tit colis chaque mois dans ma boîte aux lettres, je me suis abonnée il y a peu à une Beauty Box.

Si vous vivez ailleurs que dans une cave, vous n'êtes pas sans savoir que c'est la grande mode que de recevoir ces petites boîtes remplies d'échantillons (des VRAIS échantillons je précise, pas des timbres Poste...) de tout produit phare du moment, toute marque confondue.

Je n'étais pas vraiment convaincue par le principe, et puis finalement, comme je n'aurai très certainement jamais les moyens de me payer la plupart de ces produits en taille normale, et surtout comme j'ai un charisme d'huître, j'ai cédé à la tentation, pour la modique somme (???) de 13 euros par mois.

L'étape la plus difficile en fait fut le choix de ladite box car la concurrence est maintenant très étendue, entre Joliebox, Glossy Box et consort. J'ai finalement opté pour My Little Box, éditée par le site My Little Paris que j'adore.

Et pour mon premier envoi, oh bonheur, j'ai reçu une Flirt Box (merci la St-Valentin !!). Pour  faire bref, chaque mois un thème différent suivant la période de l'année : en décembre : Christmas box ; en février : Detox Box, etc., le tout avec toujours les dessins de Kanako.

Déjà, rien qu'en ouvrant la boîte aux lettres ça fait plaisir... Sur le colis, c'est écrit : Quelqu'un pense à vous... J'adore !!!
Et là, en ouvrant, franchement c'est craquant et super rigolo.
Plein de petites cartes, clins d'oeil coquins à la fête des amoureux, dont le fameux Carnet des Ex que je vais me faire un plaisir de remplir..., des '' bons pour.... " très chauds et surtout une recette de " pâte à tartiner son amant " à tomber raide (à base de Michoco, hum....).



Puis, deuxième effet Kiss Cool, les échantillons of course. Ce mois-ci, rien de moins que le serum Forever Youth Liberator d'YSL (15 ml tout de même !!), un mascara noir Make Up For Ever, une crème pour les mains L'Occitane, un masque pour les cheveux Carita, le nouveau rouge à lèvre Loréal (format normal, pas un tube riquiqui), ainsi qu'un lait fermeté pour le corps de la même marque.

En conclusion, je suis super emballée. C'est très jouissif ce petit colis. Seul bémol, ils auraient pu penser à glisser quelques préservatifs dans cette Flirt Box quand même... J'dis ça...

A très vite.

P.S. : un dernier hommage à Whitney Houston avec ce titre sur lequel je me suis beaucoup trémoussée à la fin des années 80, fuseau moulant, veste à épaulettes et chaussettes en dentelles dans les cheveux (Madonna Style !!). Non non n'imaginez pas, ce n'est pas utile...

vendredi 3 février 2012

Virée entre copines au Châlet du Lac...

Dès l'entrée, on aurait dû se méfier... Mais un bel endroit tout de même !!


Elles étaient trois, elles étaient belles (et moi Charly.. Ah non Charly je l'ai vu le lendemain) et avaient décidé de se retrouver sur Paris pour fêter... beaucoup de choses en fait, mais surtout la joie d'être ensemble ailleurs et de se lâcher enfin.

Elles se mirent donc en quête du lieu idéal pour assouvir leur soif tout court dans un premier temps, puis celle de croquer la vie à pleines dents ensuite, ainsi que leur besoin impétueux de bouger leurs corps de rêve sur le dancefloor.

Pas facile quand on est parti de la région parisienne il y a quelques années maintenant de se tenir informées des derniers endroits branchouilles de la capitale, surtout que nos amies n'avaient pas franchement envie de se remuer sur de l'électro mais plutôt sur du bon vieux funk qui leur paraissait plus adapté à leur âge canonique...

Après concertation et selon l'avis d'un copain de cousine (ceci dit, adorable la cousine), il fut donc décidé qu'elles iraient move their bodies au Châlet du Lac près du bois de Vincennes, très vieil établissement soit, mais paraît-il au charme désuet incontournable et très disco le vendredi soir. Ouais.. Elles auraient dû se méfier quand, après visite sur le site, il y était noté " thé dansant le dimanche après-midi ", " tarif réduit pour les DAMES " et surtout " vendredi soir : repas suivi d'une soirée dansante ambiance disco "....  Et tout cela se confirma quant, aux abord de ladite guinguette, elles entendirent chanter... Dalida.

Bon ben, on y était, on y était !!!! oui parce que parler à la troisième personne ça devient gonflant, je faisais partie des trois laronnes vous l'avez bien compris.

Après avoir payé la fucking modique somme de 15 euros chacune (on devait pas faire assez dames...), nous fûmes victimes d'une hallucination collective, on se serait cru au dernier repas du Titanic ou plutôt à un soir de réveillon d'un club de bridge du coin. Moyenne d'âge : bien bien supérieure à la nôtre, et toutes ses dames  sapées comme des sapins de Noël, robe du soir et manteau de fourrure. Et dire que moi j'étais en jean pourave et chaussures plates... Shame on me.

Mais finalement, le gin tonic aidant et quelques morceaux de Midnight Star, Chaka Khan et consorts (ils avaient dû séquestrer le DJ, pardon le disc-jockey, pendant quelques minutes), on a finalement passer une excellente soirée à se foutre de la gueule des vieux beaux (" chemises ouvertes, chaînes en or qui brillent "), des robes bustiers de certaines et des bourrelets qui en sortaient, d'un sosie d'Omar Sy dans Intouchables (d'un point de vue chorégraphique je m'entends), en plus petit... en moins noir... et avec une cravate rouge (dixit moi, on se refait pas), pour finir à chanter des vieilles pubs des années 80 à tue-tête sur les trottoirs de St-Mandé à 3 h du mat'.

Alors certes, le lieu était vraiment ringard, mais cela n'a nous a conforté dans l'idée qu'à quarante piges et des poussières, on est pas prêtes du tout pour les thés dansants de Jacques Martin (ah ben non c'est vrai il est mort) et que l'amitié, ça peut tout faire oublier, même les moments de merde et les endroits glauques...

A Caro et Gilou.






mercredi 1 février 2012

Merci Delphine de Vigan



Jusqu'à il y a un an environ, je ne connaissais pas Delphine de Vigan. Et puis j'ai vu le film de Zabou Breitman, " No et moi "  que j'ai adoré (mon billet sur ce film est ), qui est tiré du roman de cette auteure. Comme je ne fais rien comme tout le monde, j'ai lu le livre en suivant. Et son écriture m'a touchée. La description des émotions y est si juste... Et puis il faut bien l'avouer, j'aime les romans qui secouent, qui remuent les tripes, qui collent des baffes. Exit la chick lit, ça me gonfle quand c'est drôle et que ça finit bien. Allo docteur ??

Et puis cet été, il y a eu " les Heures souterraines ". Un homme et une femme que tout sépare, à part les emmerdes, qui ne se connaissent pas mais vont finir par passer très près l'un de l'autre. Pas mal, mais je n'ai pas été happée par ce tourbillon présent dans le premier.

A l'automne, je suis tombée à la bibliothèque du coin sur " Un soir de décembre " où il est question de premier amour, de lettres planquées, de rendez-vous manqués, bref de sujets que je connais sur le bout des doigts... Alors vous dire que ça m'a parlé et remué est un doux euphémisme. J'ai mis beaucoup de temps à " sortir " de ce livre. Je suis restée longtemps dans le vague, ailleurs, à me dire " putain mais quelle connerie d'être passé si près du bonheur... ".

Donc forcément, quand " Rien ne s'oppose à la nuit " est sorti, j'ai voulu être parmi les premières à dévorer ses pages. Et puis non, finalement j'ai préféré attendre les premières critiques, excellentes pour la plupart, mais je ne sais pas, j'aime attendre une lecture. Je n'adore rien de plus que d'avoir une pile de livres près de ma table de nuit et me dire que j'ai de quoi lire pour un bon moment, et en général je garde ce qui me semble être le meilleur tout en dessous. Et que j'ai bien fait d'attendre !!!

Le roman commence par une tragédie. Lucile s'est suicidée, et c'est sa fille, Delphine de Vigan, qui la découvre inanimée chez elle.

C'est tout d'abord une devoir de mémoire, une enquête, une recherche effrénée à la découverte d'une mère qu'elle connaissait finalement si peu. L'auteure a passé des heures à interviewer un à un les membres de cette grande famille un peu barrée, tous fragilisés par des suicides à répétition parmi la fratrie, avec le désir de retranscrire au plus juste chacune de leurs paroles, sans jamais les juger. Quel hommage à cet amour maternel si malmené...

C'est aussi l'histoire de Lucile, beauté parfaite parmi des frères et soeurs au caractère si différent, devenue si fragile et finalement malade, bipolaire comme le veut le terme. Et qui, à force d'un courage incroyable et surtout de l'amour de ses filles, passera de la folie destructrice à une vie disons un peu plus " dans les clous ".

Ce livre ne pouvait que m'émouvoir puisqu'on y parle d'une mère un peu fantasque et pas très présente... et en premier lieu par la ressemblance physique entre Lucile et ma jolie Muguette. Ecrire sur sa mère pour sauver sa peau, c'est ce qu'a réussi Delphine de Vigan, en tout cas je lui souhaite de tout coeur.

C'est le plus bel hommage à une mère qui m'ait été donné de lire.